Je viens de finir ma journée de cours, avoir Samaël en professeur de droit je dois bien avouer que ça aide et pas qu’un peu, avoir des bonnes notes c’est bien mais ce n’est pas pour autant que je ne bosses pas, bien au contraire je ne suis pas le genre de filles à avoir les choses sans travailler. Je veux être fière de ce que j’aurais accomplir, même si je ne sais pas où sont mes parents à cet instant précis, enfin si on peut les appeler comme ça mais je veux leur montrer que malgré ce que j’ai eu à supporter pendant mon enfance et être livrée à moi-même à partir de douze ans, je sais une chose c’est que ce n’est pas eux qui pourront se féliciter pour ce qu’ils m’ont aidé à accomplir, non bien au contraire. J’aurais pu ne rien réussir dans ma vie mais non, je n’ai pas voulue me laisser aller parce que mes parents n’ont pas su savoir ce que c’était d’être des vrais parents, des parents qui sont là pour vous et qui vous aide à chaque fois que vous en avez besoin. C’est ce genre de chose que j’aurais dû avoir, au lieu de ça j’ai eu mon père qui a abusé de moi pendant six ans et ma mère qui n’a jamais su rien dire par peur que mon père s’en aille, elle ne voulait pas le perdre. Bref, je crois que plus j’y penserais plus ça me ferait mal alors faut que j’oublie même si ça me fait mal faut l’avouer. Moi et Samaël ont a pas eu des enfances faciles, c’est une chose certaine mais on sait tous les deux qu’il ne faut pas qu’on laisse ça nous pourrir la vie.

Je rentre donc chez moi tranquillement passant par le centre-ville pour aller faire les magasins en même temps. Je n’ai jamais aimée mettre quelque chose de chez moi en valeur, je ne voulais pas plaire de toute manière. Ce n’était pas ma façon de voir les choses, mais depuis que je suis avec Samaël même si notre histoire est cachée aux yeux des autres, pour moi ça représente plus qu’il ne peut imaginer une seule seconde. Il me rend heureuse plus que tout, et même si je sais qu’a un moment donné il ne voudra plus m’attendre patiemment, je sais que je ne veux pas le perdre il représente beaucoup à mes yeux. C’est un peu comme ma bouée de sauvetage, celui qui m’a fait ressentir des sentiments qui était jusque-là inconnue à mes yeux. L’amour, je ne l’ai jamais reçue de mes parents je me demande d’ailleurs pourquoi ils ont voulus me faire mais bon c’est comme ça, c’est la vie et aujourd’hui je me dis que si un jour je venais à avoir un enfant jamais je ne voudrais qu’il soit traité comme je l’ai étais. Je me trouve une jupe et un haut, je payes donc à la caisse et rentre finalement chez moi. Je prends une douche rapidement et met la jupe et le haut que je viens de m’acheter.

Après m’être préparée, je décides d’aller passer ma soirée avec lui, j’ai besoin d’être dans ses bras, de sentir ses lèvres sur les miennes, je me sens en sécurité dans ses bras. J’arrive donc tranquillement chez moi et sonne chez lui attendant qu’il vienne m’ouvrir. Je regarde autour de moi, la peur est toujours présente en moi. Alors qu’il vient m’ouvrir, je regarde si aucun des élèves tournent autour avant de rentrer chez lui pour qu’il referme derrière nous. Je le regarde en souriant et lui dis alors :

Coucou mon ange !

‟ We found love in a hopeless place ”

Shine a light through an open door. Love and life I will divide. Turn away cause I need you more. Feel the heartbeat in my mind... It’s the way I’m feeling I just can’t deny, but I’ve gotta let it go.

Depuis dix heures ce matin, Samaël se trouve à l’université où il enseigne le droit aux étudiants. Les visages ne sont pas toujours les mêmes, et de toute façon, il n’en retient souvent qu’un seul : celui de sa compagne. Lorsqu’elle se trouve dans la salle où il travaille, il a toujours du mal à être parfaitement professionnel. Souvent, l’homme se tourne vers elle, lui lance un regard et essaie de savoir si elle a parfaitement comprit ou non. Si la réponse est négative, peu importe le programme et les protestations, il n’hésite pas à tout refaire dès le début. Mais peu importe, la plupart des étudiants peuvent le dire, il n’est pas un professeur très conventionnel. Au contraire, il se permet des familiarités avec les étudiants, comme s’ils étaient amis. Il n’a pas envie d’imposer un rapport de force, il trouve cela ridicule. Lui, il fait simplement son travail officiel le plus convenablement du monde. Pour le reste, c’est en dehors de l’université. Et puis, peu importe ce que les gens pensent de lui.

Après son dernier cours, le jeune homme passe par la salle où se réunisse parfois les professeurs, il récupère quelques affaires et quitte enfin ces lieux pour aujourd’hui. Cela lui fait toujours le plus grand bien lorsqu’il rentre chez lui. Ce sont les moments où il peut enfin être libre de faire tout ce qu’il veut. Aussi, il ne se prive pas et ne se retient pas pour passer quelques coup de fil à quelques associés qui se trouvent un peu partout en Europe. Il a toujours son mot à dire en ce qui concerne ses affaires. Personne n’a le droit de prendre une décision sans lui, ce serait réellement mal vu par le patron qu’il est. Il en profite également pour joindre John, son plus proche ami et associé. Ils discutent durant une bonne demi-heure des prochaines affaires qu’ils exporteront aux États-Unis. Bien évidemment, cela comporte des risques, mais la vie doit en avoir...

Samaël raccroche au moment où on sonne à la porte de sa luxueuse villa. Il n’a pas choisit la moins coûteuse, c’est certain. Mais après tout, avec son argent, il peut se le permettre. Comme il se permet toutes les folies qui traversent son esprit un peu dérangé. Il ouvre la porte et quand il voit Savannah, un grand sourire se dessine sur ses lèvres. Il la fait entrer sans plus attendre, n’ayant pas envie que quelqu’un remarque sa présence ici. Il serait peu raisonnable que tous apprennent la relation entre les deux. Samaël risquerait sa place -mais de ça, il s’en fiche-, mais surtout, la jolie blonde risquerait d’être mise à la porte de l’université, et de cela, le jeune homme s’en fiche moins. Il ferme la porte derrière elle, et l’enlace et dépose un simple baiser sur ses lèvres.

« Bonsoir, jolie chérie. » répondit Samaël en la conduisant jusqu’au salon. « Comment s’est passé ta journée ? » demande-t-il en attrapant deux verres sur le mini bar avant de leur servir du thé glacé dans lequel il ajoute des glaçons et une petite tranche de citron. Il revient ensuite vers le canapé où est la jeune femme et la regarde quelques secondes sans dire un seul mot. Ce n’est que maintenant qu’il remarque sa tenue. « Dis voir... C’est pour moi que tu as mis ses vêtements ? Ils sont nouveaux, non ? » demande-t-il en l’admirant sous toute les coutures avant de mettre les deux verres sur la table basse. Il la rejoint ensuite, s’assoit à côté d’elle et passe un bras autour des épaules de la jolie blonde.

Lorsque vous ne buvez pas, que vous ne mettez pas de haut décolletée aucun mec ne s’intéresse à vous ou alors que très peu et c’est ce que je voulais. Je ne voulais pas qu’un homme m’approche, je ne me sentais pas prête à ce qu’un mec me rapproche de sitôt. D’ailleurs, je ne voulais même pas que quelqu’un m’approche à nouveau, c’était trop dur pour que je puisse faire confiance à un homme. Quand Samuël est entré dans ma vie, il a tout chamboulé sur son passage et c’est loin d’être un côté négatif de la chose, bien au contraire il l’a chamboulé mais dans un bon sens. C’est un homme formidable, un homme attentionné et je crois que jamais je n’aurais pu penser être avec quelqu’un depuis les abus de mon père. Mais finalement, avec lui c’est autre chose, depuis un an et demi il est patient avec moi, plus que je n’aurais pu croire parce que même s’il sait que mon père a abuser de moi, il ne sait pas que ce genre de choses a pu durer six ans. Six ans ? Dans une vie ça peut paraitre rien, mais à mes yeux c’était les années les plus longues de ma vie et je ne veux plus jamais revivre ça.

J’ai donc finie mes cours et je décide de passer aux magasins avant de rentrer chez moi, je n’y reste pas si longtemps que cela puisque je pars chez Samuël, je sais que normalement on a pas le droit, une relation prof-élève n’est pas autorisé mais je m’en fiches à vrai dire, je suis heureuse avec lui, je m’en sens revivre de nouveau depuis un an et demi et je ne vais pas me priver de cela parce que quelqu’un me le refuse. A présent les refus ça me passe au-dessus, c’est plus cela qui va m’empêcher d’être heureuse, j’ai trop souffert pendant six ans à présent j’ai envie de me sentir vivante, j’ai envie d’avoir des bons souvenirs, c’est si grave que cela ? Je finis par arriver chez lui et regarde s’il n’y a pas d’étudiant aux alentours. Alors qu’il ouvre, j’entre pour qu’il puisse fermer derrière moi, je viens dans ses bras pour qu’il dépose un baiser sur mes lèvres que je prolonge doucement.

Il m’emmène finalement dans son salon où je m’installe sur son canapé alors qu’il nous sert deux verres de thé glacé en me demandant si ma journée s’est bien passée. Je souris légèrement et lui dis alors : « Oui bonne journée même si elle a était longue sans toi…et la tienne ! ». Il me regarde en me demandant si c’est pour lui que j’ai mis ses vêtements. Il revient s’asseoir à côté de moi en me regardant et passe son bras sur mon épaule doucement. Je souris en le regardant et lui dis alors en déposant un baiser sur ses lèvres : «Oui je viens de les acheter, ça te plait ? ». Je souris et caresse doucement sa joue, je me sens bien ici.